CARE, catalyseur d’initiatives économiques locales
Le Cercle d’Actions et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE), association des opérateurs économiques du département de Mbour a été représentée lors du panel « Mutations Afrique-France », organisé par la section locale de Saly de l’Association Français du Monde – ADFE.
Acteur local structurant, CARE œuvre à promouvoir une économie inclusive, fondée sur le dialogue entre les secteurs productifs, les institutions publiques et la société civile. L’association se veut également un espace de réflexion sur les mutations économiques, sociales et géopolitiques qui impactent le territoire et ses acteurs.
L’Association Français du Monde – ADFE, un engagement de longue date
Depuis 45 ans, l’association Français du monde – ADFE accompagne les Français établis hors de France dans leur quotidien, leur citoyenneté et leur engagement. Présente dans 79 pays via un réseau actif de 120 sections locales, elle agit pour renforcer les liens entre les communautés françaises expatriées et leurs pays d’accueil. À travers ses activités, elle promeut la francophonie, le vivre-ensemble et l’ouverture sur les cultures. L’événement organisé au Sénégal s’inscrit dans cette tradition d’ouverture et de dialogue.
Un panel pour interroger les mutations en cours et refonder les relations Afrique-France
Le panel « Mutations Afrique-France » a rassemblé des voix venues du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et de France, dans un esprit de débat ouvert, exigeant et constructif.
CARE y était représenté par son secrétaire permanent, qui a livré une intervention ancrée dans les réalités du terrain et les attentes des sociétés africaines.
Des mutations profondes à accompagner avec lucidité et ambition
Trois grandes lignes de force ont structuré la conférence :

- Les mutations économiques et géopolitiques :
Les équilibres hérités de la période postcoloniale sont bousculés. L’Afrique noue désormais des partenariats multiples, avec la Chine, la Turquie, le Maroc ou encore les Émirats. Les peuples africains réclament des relations fondées sur la transparence, l’utilité partagée et la confiance. À l’image de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), les dynamiques d’intégration interne redessinent la carte des priorités. - Les mobilités et les cultures comme leviers de transformation :
Les diasporas africaines jouent un rôle croissant dans les échanges entre les deux rives. Elles sont autant de ponts symboliques, économiques et culturels. Le panel a plaidé pour une mobilité fluide, choisie, valorisée — loin des récits alarmistes ou victimaires. - Des perspectives nouvelles pour une coopération renouvelée :
L’aide au développement, jugée inadaptée aux enjeux contemporains, doit être repensée au profit de logiques d’investissement, d’échanges de savoirs, et d’innovation. Des propositions sur la mobilité avec une autre politique des visas, un partenariat gagnant-gagnant, restitution du patrimoine culturel dans une logique éducative, un engagement renforcé des binationaux et un accompagnement de la diaspora.
Un moment fort marqué par la présence de Fary Ndao
L’écrivain et intellectuel sénégalais Fary Ndao a marqué l’assistance par un exposé limpide et percutant. Auteur de plusieurs essais remarqués, il a notamment abordé les enjeux de souveraineté, de mémoire partagée et de désaliénation culturelle. Son intervention a permis de relier les dimensions géopolitiques aux représentations collectives et aux imaginaires.
Un événement de haut niveau porté par la société civile
Le panel s’est tenu en présence de l’Ambassadeur directeur de cabinet du Secrétaire d’État des Sénégalais de l’extérieur, qui a salué l’initiative et souligné la nécessité d’un dialogue transnational nourri par les acteurs de terrain.
La modération, assurée avec professionnalisme et finesse, a contribué à la richesse des échanges.
Les délégations venues du Maghreb et de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont témoigné d’un intérêt croissant pour une diplomatie des peuples, horizontale et participative.
Conclusion : rebâtir, ensemble, autrement
En clôture, un appel à l’engagement collectif a été lancé :
« On ne construit pas un avenir commun en restant debout sur les ruines du passé. Il faut rebâtir, ensemble, autrement. »
Cet événement aura été un pas de plus vers cette ambition partagée : celle de relations Afrique–France fondées non sur le passé, mais sur un futur à inventer ensemble.