Le Premier ministre Ousmane Sonko a récemment présenté le Plan de Redressement Économique et Social du Sénégal, un tournant majeur dans la trajectoire du pays. Ce plan s’inscrit pleinement dans la continuité et l’ambition du cadre stratégique Vision Sénégal 2050, qui vise une transformation structurelle de l’économie, une souveraineté renforcée et un développement inclusif.
L’originalité et la force de ce plan résident dans sa capacité à proposer une sortie de crise sans recourir à des mesures d’austérité qui, historiquement, ont toujours pesé sur les populations les plus vulnérables. Au contraire, ce plan identifie avec rigueur les principales fuites de ressources financières qui empêchent l’État sénégalais de mobiliser pleinement son potentiel budgétaire et de financer ses priorités stratégiques.
Des fuites massives qui entravent le développement
Le diagnostic posé par le gouvernement révèle avec clarté quatre principales sources d’hémorragie financière :
- La mauvaise gestion économique des régimes précédents, marquée par une multiplication de structures publiques inefficaces, des choix budgétaires peu productifs et une absence de contrôle rigoureux.
- Les subventions et exonérations fiscales indues, souvent captées par des secteurs ou des acteurs qui n’en avaient ni besoin ni légitimité économique, au détriment de l’intérêt général.
- La surfacturation systémique des marchés publics, qui vide les caisses de l’État et alimente une économie de rente déconnectée de la production réelle de richesses.
- L’inefficacité dans la détermination et la collecte de l’assiette fiscale, qui exclut une grande partie de l’économie informelle et qui ne parvient pas à intégrer équitablement l’ensemble des acteurs dans l’effort fiscal national.
Ces constats exigent des réponses structurelles. C’est justement ce que propose le gouvernement avec un plan d’action rigoureux, fondé sur la rationalisation des dépenses publiques, la lutte contre la corruption, et la mobilisation des ressources internes.
Le secteur privé national : pilier incontournable du redressement
Si l’État joue un rôle stratégique, la réussite de ce plan dépendra aussi de l’implication réelle et massive du secteur privé national, en particulier celui implanté dans les territoires.
Le département de Mbour incarne parfaitement ce tissu économique local, dynamique, structuré et innovant.
À travers le Cercle d’Actions et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE), les opérateurs économiques de Mbour se sont organisés pour mutualiser leurs efforts, promouvoir les chaînes de valeur locales (agriculture, pêche, transformation, logistique, tourisme etc.), et devenir des partenaires actifs de l’État dans la transformation économique du pays.
L’émergence nationale ne saurait se faire sans une prise en compte effective du secteur privé local dans la commande publique, les dispositifs d’accompagnement, les mécanismes de financement, les programmes de formation professionnelle et les politiques d’innovation.
Un appel double : à l’État et aux acteurs locaux
Face à ce moment charnière de notre histoire économique, CARE lance un appel solennel :
1. À l’État sénégalais
- Pour qu’il renforce son soutien au secteur privé local, en particulier aux PME implantées dans les territoires.
- Pour qu’il réserve une part significative de la commande publique aux entreprises locales, dans le cadre de l’ancrage territorial des politiques de développement.
- Pour qu’il facilite l’accès au financement adapté, notamment via des partenariats stratégiques avec les banques publiques de développement, les fonds souverains et les dispositifs de garantie.
- Pour qu’il associe davantage les organisations patronales territoriales comme CARE aux grands projets nationaux.
2. Aux opérateurs économiques du département de Mbour et du Sénégal
- Pour qu’ils prennent toute leur place dans l’exécution du Plan de Redressement, en innovant, en formant, en produisant, et en exportant.
- Pour qu’ils s’engagent à jouer leur rôle citoyen dans la fiscalité, la gouvernance et la création d’emplois décents.
- Pour qu’ils s’organisent davantage en réseaux professionnels, en coopératives, en clusters, pour peser collectivement dans la structuration économique nationale.
CARE, un acteur engagé pour la Vision Sénégal 2050
Conformément à la Vision Sénégal 2050, qui ambitionne une société prospère, équitable et résiliente, CARE réaffirme son engagement à être un partenaire de référence de l’État, des collectivités territoriales et des partenaires techniques et financiers.
Les projets structurants portés par CARE – tels que l’Agropole Ouest, l’usine de pirogues en fibre de verre, la gestion des déchets, ou encore le Forum économique de Mbour – illustrent cette volonté de faire du local un levier du développement national.
Conclusion : Le redressement du Sénégal commence dans les territoires
Ce plan de redressement économique et social est une opportunité historique. Mais il ne réussira que si tous les acteurs jouent pleinement leur rôle. L’État doit libérer l’initiative économique locale. Et le secteur privé local doit s’organiser, investir et produire plus et mieux.
À CARE, nous croyons profondément que le salut économique du Sénégal viendra des territoires. Et Mbour, avec ses ressources humaines, ses entrepreneurs audacieux, et son esprit d’innovation, est prêt à jouer sa partition.
CARE – Ensemble, faisons du département de Mbour un moteur de l’émergence sénégalaise.